Projet de loi fin de vie : les travaux devront reprendre
Les 29 organisations signataires du Pacte progressiste fin de vie ont pris acte, du fait de la dissolution de l’Assemblée nationale prononcée le dimanche 9 juin dernier, de la suspension de l’examen du projet de loi relatif à l’accompagnement des malades et de la fin de vie.
Nous regrettons le nouveau report de cette loi de liberté. Ce report pousse des malades laissés sans solution en France, à trouver à l’étranger l’apaisement de leurs souffrances ; ou bien par des moyens clandestins, parfois dangereux, il conduit des aidants dans l’illégalité avec les risques judiciaires inhérents.
Un sondage réalisé par l’Ifop les 10 et 11 juin 2024 indique que 84 % des Français plébiscitent la poursuite de l’examen du projet de loi fin de vie dès la reprise des travaux parlementaires de la nouvelle législature. Les membres du Pacte progressiste fin de vie demandent aux chefs des partis politiques de s’engager à porter ce sujet dans leur programme des élections législatives.
Nous demandons également aux chefs des partis de s’engager à ce que le sujet de l’accompagnement des malades et de la fin de vie soit travaillé dès l’élection de la nouvelle Assemblée nationale afin de permettre l’accès universel aux soins palliatifs et le recours à l’aide à mourir.
Les réflexions portées par la convention citoyenne organisée par le CESE, les nombreux rapports, les heures d’audition, les heures de travail passées en Commission spéciale puis à l’Assemblée à bâtir, dans un climat respectueux des opinions de chacun, un texte équilibré ne peuvent pas, ne doivent pas être balayés par la dissolution de l’Assemblée nationale. Ce serait un manque de respect pour l’ensemble des acteurs mobilisés et engagés sur le sujet. Ce serait un manque de respect pour les Français qui sont prêts et attendent que la loi évolue pour enfin répondre à leurs attentes.
Les membres du Pacte réaffirment la nécessité d’affirmer la liberté de choisir et d'agir des personnes, de façon éclairée et sans pression. La loi française doit évoluer afin de permettre l'effectivité des droits des personnes en situation de fin de vie, en particulier :
• L'accès aux soins palliatifs sur tout le territoire,
• Le respect des directives anticipées et des volontés exprimées,
• La possibilité d’avoir accès à l’aide à mourir pour les personnes atteintes d'une affection grave et incurable qui sont en souffrance et en feraient la demande.
Nous souhaitons que les personnes en situation de maladie grave et incurable puissent se réapproprier leur parcours et leurs choix.
Nous attendons des chefs des partis politiques et des futurs députés qu’ils s’emparent du sujet de l’accompagnement des malades et de la fin de vie pour pouvoir, enfin, faire évoluer la loi française.
29 organisations de la société civile ont décidé de s’allier pour constituer une force progressiste et républicaine afin de faire évoluer le cadre légal sur la fin de vie, avec une ambition forte : que chaque personne soit effectivement égale en droit et libre de ses choix. Par l’hétérogénéité des organisations qu’il fédère et sa position, le Pacte progressiste sur la fin de vie entend dépasser les oppositions souvent montrées du doigt : les soins palliatifs et l’aide active à mourir sont complémentaires et non antagonistes. Pour les organisations membres du Pacte progressiste, il est nécessaire que la capacité des patients à exercer leur liberté de choix soit enfin reconnue. Ces organisations, de composition et d’horizons très divers, se retrouvent sur la base de valeurs et de convictions communes. Elles représentent au total plusieurs millions de Français : membres, adhérents, militants ou clients de ces différentes structures.
La liste des membres du Pacte progressiste fin de vie au 19 juin 2024 :
• L'ADMD – Association pour le Droit de Mourir dans la Dignité
• CFDT Santé sociaux
• L'APAJH – Association pour Adultes et Jeunes Handicapés
• CFDT Retraités
• CFDT Santé Sociaux
• CFDT Occitanie
• Le Comité Laïcité République
• Le Comité national d’action Laïque
• Egale
• La Fédération Française de crémation
• La Fédération des Délégués départementaux de l'Education nationale
• La FMF – Fédération des Mutuelles de France
• La Fédération Nationale de la Libre Pensée
• La Fédération des PEP
• La FSU
• La Jeunesse de Demains
• Le CNAFAL – Conseil National des Associations Familiales laïques
• La Ligue de l’Enseignement
• L’UNSA
• L’UNSA Retraités
• L’UNSA Territoriaux
• L’UNSA Santé & Sociaux Public et Privé
• MGEN
• Mutuale
• SE-Unsa
• Unsa-éducation
• L'UMR
• L'Union des Familles Laïques
• L'Union Rationaliste
• Groupe VYV
Expert
Matthias Savignac
Président
Matthias Savignac débute sa carrière en tant qu’enseignant et se spécialise rapidement auprès d’élèves en difficulté à Grenoble. Il rejoint MGEN dès 2007 pour
Contacts Presse
Audrey Guedj
Responsable du Pôle Influence, Relations Presse, Evènementiel
Voir les informations de contact